Préservation d’espèces d’arbres

Cameroun

2021
Association de développement
Cameroun

Oyack, Douala

Période de réalisation de l'initiative

du 04/2021 au 12/2030

Description de l'initiative

Il a été constaté que Douala, grande métropole du Cameroun, dotée de nombreux chantiers (construction de routes, stades, réseaux de fibre optique, maisons d’habitation, réseaux d’eau et d’électricité), ne dispose pas d’une liste estimative du nombre d’espèces végétales et animales qu’elle abrite. Les études sur la biodiversité y sont rares, et quand bien même elles existent, elles sont faites de façon partielle et ne donnent pas un aperçu de la situation réelle de la biodiversité dans la ville.
La ville de Douala regorge de nombreux écosystèmes de natures variées (micro-écosystèmes), qui ont chacun des espèces adaptées au milieu. La multitude des activités qui y sont menées pourrait être à la base de la disparition des espèces inféodées à ces micro-écosystèmes. Ces espèces ne font pas toujours l’objet d’une identification complète qui pourrait permettre d’apprécier la dynamique de la biodiversité de façon globale dans la ville et de façon localisée dans les micro-écosystèmes pour ainsi mesurer l’impact de ces activités sur le maintien de la biodiversité et la lutte contre les changements climatiques.
L’objectif général de l’initiative est de contribuer à la lutte contre les changements climatiques. Plusieurs objectifs spécifiques sont visés : mettre en germination une collection de graines des espèces sauvages menacées d’extinction dans les forêts tropicales, contribuer à la création d’espaces verts publics et privés, procéder à l’identification scientifique des espèces végétales et produire des plantes ayant des propriétés médicinales.
Les bénéficiaires de cette initiative sont les populations locales proches des sites d’activités, la communauté universitaire, les chercheurs, les écoles et l’administration publique.
La collecte des graines est réalisée par l’équipe de production de l’association, lors de séances sur le terrain. Elle s’est aussi faite par les collecteurs, issus des équipes de chercheurs en partenariat avec l’AUCCB. Après avoir collecté les graines, il faut les traiter à l’aide de produits naturels, puis les mettre en germination dans des sachets en plastique, lesquels sont préalablement remplis d’un substrat adapté au type de germination de la graine. De nombreux étudiants de licence et master sont mis à contribution pour cette opération.
Des séances de sensibilisation se déroulent dans des écoles, des marchés, les rues, des lieux de sport ; elles portent sur les bonnes pratiques environnementales à adopter afin d’éviter les pollutions et de préserver la biodiversité.
Quant aux activités de reboisement, des sous équipes ont été constituées. Ces groupes comportent, d’une part, des agents techniques, chargés de contrôler la mise en terre des plantes en conformité aux normes, et d’autre part, des manœuvres, chargés de creuser les trous.
Les activités portent sur la protection de l’environnement ; sur la conservation de la biodiversité à travers la multiplication des espèces végétales en pépinière et sur la lutte contre les changements climatiques à travers la plantation des arbres. Il s’agit aussi de sensibiliser des populations sur les attitudes et les pratiques qui contribuent à la dégradation de l’environnement et de promouvoir la préservation de la biodiversité. L’initiative offre également un cadre de réflexion et d’échanges sur les questions liées à la biodiversité.

Principaux résultats obtenus

Les principaux résultats obtenus depuis le début de ce projet sont les suivants :
- la germination d’environ 1200 plants d’arbres, de plusieurs espèces menacées d’extinction
- la sensibilisation dans deux écoles secondaires (avec remise à titre gratuit d’au moins 50 plants d’arbres de diverses espèces), une université publique, deux marchés et de nombreuses rues de Douala
- une sensibilisation des populations à travers les médias sur la protection de l’environnement et la conservation de la biodiversité
- l’application avec succès des techniques de multiplication végétative des plantes (bouturage, marcottage, drageonnage…) sur plus de 70% des espèces que renferme la pépinière
- la formation de neuf stagiaires en techniques de production des plantes en pépinière, dont six ont été retenus pour travailler dans le cadre du projet.
- la mise en terre de plus de 450 plants d’arbres dans la ville de Douala qui va contribuer à l’absorption et au stockage du carbone
- la création de nombreux espaces verts publics et privés.
De nombreuses perspectives sont envisagées, notamment la plantation de plus de 1500 arbres entre 2022 et 2024.