Description de l'initiative

Le Niger est un pays sahélien, qui compte une population d’environ 21 millions, sur une superficie de 1.267.000 km2. Son économie est basée sur l’agriculture et l’élevage.
La zone située dans le Sahara dispose de potentialités, notamment à travers ses oasis, dans les différentes régions et communes, parfois sous exploitées. Cependant l’intensification de la sécheresse et les changements climatiques entrainent l’appauvrissement des terres et une baisse de la diversité biologiques. Dans ces conditions, il devient difficile dans ces conditions de cultiver. Une telle situation obère le développement local et contraint certaines personnes à migrer vers la Libye ou des pays frontaliers.
De plus, la disparition progressive du couvert végétal accroit l’impact des vents de sable et affecte la santé physique et psychique des populations. En effet, la présence de sable à l’intérieur des habitations entraîne des difficultés respiratoires et des problèmes oculaires. De plus, l’ensablement menace certaines infrastructures.
L’initiative se déroule dans la localité de Fachi, dans la région d’Agadez, département de Bilma. Il consiste à proposer à des groupes de différents groupe d’âges, un projet pilote pour la production fruitière et maraichère dans les palmeraies, la transformation moderne des dattes et la fabrication de produits dérivés des palmes. La terre exploitable pour un tel projet est disponible.
L’objectif est de renforcer la résilience des populations, plus précisément celles de la localité de Fachi, tout en leur donnant les moyens d’agir pour valoriser les ressources de l’environnement.
Les objectifs spécifiques sont de trois ordres. En premier lieu, assister les agriculteurs pour la production de dattes et de produits maraichers. En deuxième lieu, évaluer les besoins, sur les plans qualitatif et quantitatif, en matière de consommation de produits dattiers. Et enfin, évaluer les attentes des populations en matière d’activités économiques et de revenus.
Les bénéficiaires du projet sont les étudiants, les administrateurs, les élèves et les militaires.
Il s’est agi de mettre en œuvre un projet pilote qui comporte trois volets. Tout d’abord, la production fruitière et maraichère dans les palmeraies : 180 palmiers dattiers ont été plantés sur un terrain de 10 hectares. Puis, la production maraichère qu’il est possible de faire entre les palmiers. Enfin, la transformation des dattes et de palmes. Les dattes permettent de fabriquer différents produits : jus de datte, pâte de datte, farine de datte et arsa (datte pilée mélangée à de l’arachide). Avec les palmes, la population fabrique des produits dérivés, principalement de la vannerie : vans, paniers et malafa (objet tressé avec des tiges de palmiers dattiers, qui sert à stocker le mil, le blé, le maïs, etc.)
Les techniciens de l’équipe « Les Dattiers » assistent les producteurs afin d’entretenir les dattiers et de développer leurs cultures maraichères.
En parallèle de la création de l’unité de transformation, une évaluation des besoins en produits dattiers a été réalisée. L’objectif est de bien cerner le marché et d’assurer l’écoulement des produits transformés.
Ce projet, et en particulier la création de l’unité de transformation des dattes, a permis à la population, surtout aux émigrés du village, de comprendre l’importance d’un volet de notre projet le « retour à la terre ».
L’intention est de mettre en culture 120 hectares au cours des trois prochaines années. 650 palmiers dattiers pourraient ainsi être plantés : 500 femelles et 150 mâles.

Principaux résultats obtenus

Plusieurs résultats sont à relever :
- la biodiversité et l’écosystème local sont mieux préservés
- un marché s’ouvre pour des produits agricoles produits et transformés localement
- l’emploi de jeunes et de femmes de la localité concernée permet de freiner la migration irrégulière.
Ce projet contribue à la croissance verte et à l’atteinte des Objectifs de Développement Durables du Niger.
Un plaidoyer est conduit auprès des décideurs politiques du secteur agricole et de l’environnement. Ceux-ci doivent joindre leurs forces à celles de la société civile et des organisations non gouvernementales afin d’évaluer les options permettant aux agriculteurs de s’adapter aux changements climatiques.