Une nécessaire relance de l’action climatique

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Changements climatiques

Laurent Fabuis a présidé la Conférence de Paris, la COP21, sur les changements climatiques. Dans une tribune au journal Le Monde (édition du 30 août 2016), il exprime ses inquiétudes sur la suite du processus et le faible engagement des Etats.

« Des difficultés majeures apparaissent ou se confirment qu’il serait irresponsable d’occulter. Et d’abord concernant la ratification elle-même de l’accord de Paris : il y faut au moins 55 Etats, représentant plus de 55 % des émissions de gaz à effet de serre ; nous en sommes à moins de 2 % !

Des promesses sont données mais le fait est qu’aujourd’hui ni la Chine, ni les Etats-Unis, ni l’Union européenne, ni l’Inde, ni la Russie – les cinq premiers émetteurs mondiaux de CO2 – n’ont encore franchi le pas. Il est vital, au sens propre, qu’ils le fassent et vite. Le sommet du G20, à Hangzhou, début septembre, et la conférence climat, de Marrakech, en novembre, en fournissent l’occasion (…).

Face aux résistances et aux inerties, face aux discours incroyablement rétrogrades entendus récemment, par exemple, aux Etats-Unis ou aux Philippines, le monde a besoin d’une relance de l’action climatique aboutissant à appliquer l’accord de Paris et à réviser vers le haut les engagements des Etats ».