Description de l'initiative

Le projet, débuté en novembre 2009, visait à réduire l’insalubrité, lutter contre la déforestation et résorber le manque d’énergie de cuisson des populations vulnérables de la localité de Coyah.
La lutte contre la déforestation s’est traduite par la plantation d’espèces ligneuses qui permettent de fixer le sol. Une maison sociale d’éducation des jeunes a été créée ; elle dispense de la formation et initie à la compréhension des enjeux de la déforestation, à la gestion des déchets ; elle est entièrement financée par l’association. Un parc écotouristique boisé, qui comprend neuf bungalows, a été créé pour encourager les personnes bénéficiaires à vivre dans un environnement sain. Ce parc est devenu la référence en matière d’écotourisme dans la localité. Les bénéfices issus de sa gestion ont aidé à poursuivre les actions de reboisement. Récemment 7000 pieds de Melina ont été plantés.
Dès 2011, l’association Sarinka a identifié les groupes d’intérêt spéciaux vulnérables aux changements climatiques, dans le but de faciliter leur accès à une énergie de cuisson propre. Les enfants et les femmes vulnérables ont été formés au « réarmement moral », à la connaissance de l’identification des défis sociaux et environnementaux de la localité. Les défis prioritaires ont été la lutte contre l’insalubrité, la déforestation, le tarissement des marigots, l’accès à une énergie propre à moindre coût. L’association a développé la formation des formateurs à cet effet. Dans les communes de Batouya et de Kouria, des personnes ont été formées et l’association les a aidés à se constituer en comité vert et être agréés en coopérative de production de charbon vert. Les cibles étaient les hommes actionnaires en charbon de bois, en minorité, les femmes et les enfants, surtout les veuves, et les orphelins, en majorité. Soit 30 personnes, réparties en deux comités verts.
La méthodologie a consisté en une enquête de diagnostic participatif sur le terrain. Après identification des matières premières disponibles dans la zone, les producteurs de charbon de bois ont été repérés ainsi que les producteurs de briques cuites. Le nombre de femmes qui vendent du charbon de bois a été évalué. Ensuite, bailleurs de fonds, partenaires privés et membres des différentes branches du projet ont été sollicités. Puis des cases communautaires ont été construites dans le parc ; des orphelins ont été recrutés et formés. Tout cela a permis de créer deux unités de charbon vert. Ces deux ateliers ont été équipés en matériel de production. Ils disposent dorénavant des équipements techniques nécessaires à la production et au stockage des briquettes vertes. Cela a été possible grâce à l’appui du gouvernement et de partenaires privés.
Chaque atelier dispose en effet d’un compacteur motorisé, d’un tricycle, de fûts de carbonisation, de séchoirs et d’un four artisanal pour faire sécher les briquettes en saison des pluies. Chaque atelier comprend quatre personnes qui produisent en moyenne six tonnes de briquettes par mois. Cette production augmentera de façon sensible dès que certains matériels seront acquis, notamment un broyeur et un malaxeur motorisé.
Le suivi et l’évaluation ont été effectués par le responsable chargé de la formation et de l’appui technique, sous l’autorité des responsables de l’ONG Sarinka.
Les membres du comité de gestion se réunissent une fois chaque semaine pour suivre et évaluer l’évolution des activités. Le suivi du projet s’effectue lors de réunions mensuelles auxquelles participent divers responsables. Les difficultés rencontrées sont analysées et prises en compte pour les opérations futures.
L’évaluation qui a été conduite a permis d’apprécier le nombre de bénéficiaires, le nombre de formations réalisées, la réduction de la coupe du bois, le système de viabilité proposé.

Principaux résultats obtenus

Un ensemble de résultats ont été atteints :
- 30 membres des comités verts sont formés et maîtrisent les techniques de fabrication des briquettes vertes
- 24 animateurs sont formés aux techniques de communication et de sensibilisation sur les problématiques de l’environnement
- 40 enseignants sont formés sur les questions environnementales et les techniques de préservation du climat
- 100 parents d’élèves ont des enfants dont les compétences sont renforcées sur les questions environnementales
- Environ 10 000 personnes (ménages, industries et particuliers plus institutions) de la zone du projet ont changé de comportement de manière positive
- Un réseau de collecte des déchets valorisables a été mis en place
- Le projet permettra à terme de capturer 945000 kg de CO2 grâce au reboisement à l’aide d’essences de Melina
- L’équipe du projet a amélioré ses techniques de management de projet ainsi que ses techniques de fabrication des briquettes