Education environnementale par actions

Burkina Faso

2016
Association de développement
Burkina Faso

Centre

Période de réalisation de l'initiative

du 02/2015 au 09/2016

Description de l'initiative

Au Burkina Faso, plus de 80% de la population est rurale et extrêmement pauvre. La population est aussi, dans sa grande majorité, analphabète ; et parmi celle-ci un pourcentage très élevé de femmes. La pauvreté et les pesanteurs socio-économiques sont des obstacles au développement durable: les activités nuisibles à l’environnement sont des sources de revenus des populations et les causes du changement climatique sont mal perçues par celles-ci. Il faut donc allier sensibilisation, subsistance et reconversion pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Etant donné que l’éducation environnementale constitue le socle de la lutte contre les changements climatiques dans les pays en développement et constatant qu’elle doit prendre en compte un ensemble de facteurs socio-économiques, l’ANAREF a initié le projet « Education environnementale par actions » qui comprend plusieurs objectifs :
- renforcer les capacités des populations sur les changements climatiques, ses causes et ses conséquences ravageuses en insistant sur les activités qui y contribuent ;
- identifier des activités de reconversion (maraîchage, petit élevage…) qui ne contribuent pas au changement climatique ;
- reconvertir les populations qui ont des activités émettrices de GES en des acteurs qui luttent, grâce à leurs nouvelles activités, contre les changements climatiques. Et cela tout en améliorant leurs conditions socio-économiques.
Les activités du projet portent sur la création de jardins botaniques scolaires et communautaires et le développement de concepts pour l’éducation environnementale et des stratégies de documentation. L’ANAREF gère des pépinières et engage les communautés à faire du reboisement. Cela permet de restaurer un paysage dégradé via la fertilité des sols et de maintenir les caractéristiques écologiques. L’initiative vise le bien-être des populations en réduisant la pression sur les écosystèmes et en fournissant des sources de revenus durables. Elle supervise des activités de diversification agricole et d’élevage et offre des formations qui permettent d’améliorer la productivité et la commercialisation de produits durables. Les bénéficiaires, en majorité des femmes, trouvent qu’elles ont saisi les enjeux du changement climatique et accru leurs revenus qui ont permis notamment de couvrir des frais scolaires et de se procurer des outils agricoles.
Des bénéfices similaires sont perçus dans d’autres aspects des moyens d’existence grâce aux renforcements de capacités.
A Loumbila, une localité à 25 km de la capitale, la formation en agriculture axée sur la fertilisation avec l’apport de matière organique, la rotation des cultures ou bien encore la récupération des terres dégradées a permis d’accroître la fertilité du sol et la production agricole. Cela tout en évitant d’avoir recours aux engrais chimiques dont l’emploi favorise le changement climatique.
L’ANAREF a aidé les populations à accéder à l’eau évitant ainsi les conflits et l’impact des maladies liées à l’eau. S’appuyant sur l’imbrication de l’environnement et des moyens d’existence, les populations ont internalisé un engagement protégeant les ressources naturelles. Elles restent engagées après la période du projet vu l’appui financier limité. La diffusion de lampes solaires et de foyers améliorés est un autre volet de l’initiative.
L’ANAREF intervient dans plus de 11 municipalités dont 80 villages et elle touche près de 50.000 personnes. De plus, 200 autres villages bénéficient de la réplication de la promotion des produits durables, produits issus des activités de reconversion qui favorise l’adaptation et l’atténuation au changement climatique.

Principaux résultats obtenus

- formation de cinq groupements de femmes sur les activités de reconversion pour l’adaptation et l’atténuation face aux effets néfastes des changements climatiques
- identification d’activités de reconversion qui sont des activités d’adaptation et d’atténuation face au changement climatique
- vulgarisation des énergies vertes pour freiner les énergies fossiles qui contribuent fortement au changement climatique
- amélioration des conditions socioéconomiques liées à la rentabilité des produits durables