Efficacité énergétique de l’éclairage public

Maroc

2017
plus de 100 000 habitants / more than 100,000
Maroc

Rabat

Période de réalisation de l'initiative

du 01/2012 au 11/2013

Description de l'initiative

D’ici 2020, le Royaume s’est donné comme objectif de réduire sa consommation d’énergie de 12% à travers une politique d’efficacité énergétique touchant tous les secteurs et tous les niveaux d’acteurs, tant au niveau national qu’au niveau local. La ville de Rabat souhaite contribuer à cet objectif.
En effet, la contrainte majeure des collectivités, après la masse salariale, est la facture énergétique dont la plus grande partie provient de l’éclairage public. Dans certaines villes, elle représente plus de 30 % des recettes. Selon les acteurs communaux, la hausse de la facture énergétique dans les villes est due principalement à l’absence de moyens et d’une politique de maintenance qui encourage l’utilisation d’équipements performants visant à optimiser la consommation énergétique dans le cadre d’une stratégie de gestion pré établie par la ville.
La vision générale de la ville de Rabat consiste en :
- la réduction de la dépendance énergétique ;
- l’affermissement du concept de ville verte et de qualité de vie ;
- le renforcement de l’attractivité de la ville ;
- la sensibilisation et la formation des élus et des fonctionnaires ;
- la préservation de l’environnement et des ressources naturelles.
Rabat est l’une des villes qui ont participé à un concours national, lancé en 2010 par la DGCL en partenariat avec GIZ Coopération Allemande à travers le programme Coopération des Villes et des Municipalité (CoMun) et l’Institut National d’Aménagement et d’Urbanisme (INAU). La municipalité a choisi de commencer par l’éclairage public qui concerne directement la population et qui représente la plus grande dépense de la ville en matière d’énergie.
Afin d’appuyer la ville pour établir un état des lieux de la gestion de l’éclairage public de la ville tout en renforçant et impliquant les équipes techniques, CoMun a financé une étude pour une mission d’accompagnement de la phase de formation et de diagnostic énergétique qui s’inscrit dans le cadre d’un « schéma directeur d’aménagement lumière ». La mission d’accompagnement s’est déroulée de février à septembre 2013.
L’objectif général de l’initiative est de réduire la facture énergétique de la ville et de s’inscrire dans le cadre de la stratégie nationale de rationalisation de l’utilisation énergétique. Celle-ci comprend principalement trois aspects :
- assurer la sécurité et le confort des usagers et riverains en matière d’éclairage public ;
- valoriser les lieux d'animation et le patrimoine architectural de la Ville ;
- développer une politique d'économie d'énergie, de maintenance et de suivi des performances.
Le diagnostic de l’éclairage public a eu pour but d’appuyer l’équipe municipale à renforcer ses compétences pour une gestion plus efficace du réseau d’éclairage public en termes de coût et de performance du service. Cela a permis aussi de réaliser un état des lieux et de formuler des propositions pour améliorer le service rendu par l’installation d’éclairage public, tout en optimisant le coût.
Un programme de sensibilisation des acteurs locaux et des élus sur la question de l'éclairage publique énergivore et des réponses à y apporter a été conduit.
Les acteurs techniques de la ville ont choisi cinq quartiers pilotes représentatifs des quartiers des cinq arrondissements de la ville.
Suite au diagnostic énergétique, il a été décidé d’élaborer un schéma directeur d’aménagement lumière (SDAL). C’est un document de référence pour la ville en vue des futurs aménagements urbains ou lumières. Le schéma directeur doit fournir au maître d'ouvrage des propositions d'éclairage cohérentes, établies sur la base de critères pertinents, qu'elles soient d'ordre historique, urbanistique, socio-économique, architectural, technique ou bien encore financier.
La finalité du plan est d’améliorer l’efficacité énergétique de l’éclairage public, de contribuer ainsi à la lutte contre le changement climatique et d'offrir à la ville, une identité nocturne originale, valorisante et attractive, représentative de sa réalité et respectueuse de son passé.

Principaux résultats obtenus

26 participants représentants les cinq arrondissements ont bénéficié de modules de formation : éléments techniques d’éclairage public, éléments du diagnostic de l’éclairage public, gestion, exploitation et maintenance, optimisation des installations d’éclairage public, études de cas diagnostiqués.
Un état des lieux participatif a été réalisé afin de relever tous les défis technique, managérial, financier, social auxquels la ville et les arrondissements font face afin que la ville s’oriente vers les solutions les plus adaptées menant à une gestion optimisée et efficace de l’éclairage public de la ville.
Le nombre de points lumineux global de la ville est passé de 34.805 en 2010 à 45.900 en 2012, ce qui correspond à un accroissement important, en l’espace de deux ans, de 31.9%.