Mobilisation des élèves et des écoliers

Bénin

2016
ONG locale ou nationale
Bénin

Athiémé

Période de réalisation de l'initiative

du 01/2016 au 02/2016

Description de l'initiative

La Commune d'Athiémé est située dans le département du Mono ; elle compte 56000 habitants. Ses sols sont argileux et s'engorgent d’eau lors des crues. Le Plan de Développement de la commune met l'accent sur l’amélioration de l’hygiène et de l’assainissement en raison d’une insuffisance des infrastructures d'assainissement et de l'insalubrité autour des habitations. Les principaux projets adoptés portent sur la vulgarisation de la législation en matière de protection de l’environnement. L'agriculture, principale activité, souffre du manque d’accès aux engrais, d'un appauvrissement des sols et de l’irrégularité des précipitations.
Le projet consiste à former les élèves de la commune aux méthodes de gestion des déchets solides et ménagers en leur expliquant les relations avec les changements climatiques. Le lancement d'un plaidoyer a permis de réunir tous les acteurs autour du projet.
La population cible directe comprend les élèves de six écoles primaires, de deux CEG et de deux centres de formation. Leur effectif est estimé à un millier d’élèves des deux sexes. La cible indirecte est constituée des amis, parents et enseignants.
Le projet porte sur la sensibilisation à la citoyenneté. Il s’agit d’assainir le cadre de vie et de protéger les ressources naturelles. Les effets du projet contribueront à la résilience aux changements climatiques et à une réduction des émissions de gaz à effet de serre. Les apprenants doivent capables d’établir des liens entre gestion des déchets, climat, énergies, ressources naturelles, santé et droits humains.
Les groupes cibles mobilisés sont 1588 écoliers, 1311 élèves, 62 apprenants et 135 instituteurs et enseignants. Les parents d'élèves sont au nombre de 2961et les populations et communes voisines représentent environ 20 000 personnes.
Le projet a permis de créer 10 « Clubs Environnement ». 77 membres des bureaux des clubs ont été formés pour assurer le rôle de pairs éducateurs. Des échanges se sont établis entre clubs. Chaque club a créé un jardin scolaire expérimental en vue de faire la promotion de l'utilisation du compost qui peut être fabriqué sur place.
Les 77 pairs éducateurs ont été élus. Ils sont capables d'assurer le rôle d'ambassadeurs engagés pour la cause de l'environnement, en favorisant l'adhésion des enfants à la démarche. Un ensemble d’actions ont été menées à la suite des formations dispensées : amélioration de la propreté dans les écoles, mise en place d'un système de tri des déchets, diffusion d’affiches qui mentionnent des consignes pour la gestion des déchets, causeries-débats et les sketchs pour transmettre des connaissances.
Les apprenants et leurs parents ont été sensibilisés sur les changements de comportement à adopter afin de préserver l'environnement et le climat à travers l’apprentissage des techniques de gestion des déchets, du tri jusqu’à la valorisation, en passant par les avantages liés à la réutilisation des déchets. Les effets induits sur le long terme seront réels. Les Clubs Environnement ont un rôle spécifique à jouer pour cela. Leurs pairs éducateurs se retrouveront périodiquement pour échanger sur des thématiques d'actualité.

Principaux résultats obtenus

Les techniques d’agriculture biologiques et résilientes au climat ont été enseignées et les apprenants y ont adhéré en aménageant des jardins scolaires expérimentaux.
Les apprenants ont été sensibilisés aux problèmes posés par les changements climatiques et à ses impacts sur les ressources en eau et sur les ressources naturelles.
Les apprenants jouent désormais le rôle d'ambassadeurs et ils accompagnent leurs pairs ainsi que leurs parents pour mener des actions de protection de l’environnement.
Un jardin expérimental a été créé dont le but est d’initier les futurs agriculteurs à l'agriculture biologique, à la plantation et à l’entretien d'espèces floristiques qui favorisent la résilience aux changements climatiques.
Une « police de l’environnement » a été créée dans les établissements pour gérer les infractions.