Système solaire photovoltaïque pour un bâtiment public

Maroc

2018
plus de 100 000 habitants / more than 100,000
Maroc

Tanger

Période de réalisation de l'initiative

du 06/2014 au 12/1015

Description de l'initiative

La Région Tanger-Tétouan, comme toute autre région du Maroc, est fortement menacée par des occurrences climatiques. Cette région, dont la population avoisine les 3,5 millions, avec une des densités les élevées du Royaume (235 hab./km2), est vulnérable aux changements climatiques, en particulier en ce qui concerne les ressources en eau, lesquelles sont estimées à 3,6 milliards de m3/an, dont 90% sont superficielles. La forêt, qui couvre 33,32% de la superficie de la région, subit annuellement des pertes importantes en raison des incendies et autres aléas climatiques, tout autant que l’agriculture (la surface agricole utile s’élève à 42% de la superficie de la région). La pluviométrie est une des plus fortes du Maroc, avec 1000 à 1800 mm/an. D’après les résultats de l’inventaire réalisé dans la région Tanger-Tétouan en 2008, les émissions anthropiques nettes de GES dans la région sont évaluées à 7069 Gg Eq-CO2, soit 2,7 tonnes Eq-CO2/habitant.
La répartition des émissions de GES en provenance des différents secteurs diagnostiqués se résume ainsi : énergie : 47% ; agriculture : 29% ; déchets : 10% ; procédés industriels : 9% ; foresterie : -5%.
Actuellement, pour accompagner cette dynamique économique, la ville veut envisager une croissance durable. Aussi, la commune de Tanger, la chambre de commerce, la société civile et toutes les parties prenantes œuvrent-elles ensemble pour ancrer l’aspect de durabilité dans les différents programmes.
C’est ainsi que le plan d’action de la commune de la période 2012-2015 a intégré la composante de la ville durable. Il en est de même de la chambre de commerce, qui préside entre autres la commission des énergies renouvelables au sein de l’association de la chambre de commerce méditerranéenne ASCAME. Celle-ci a décidé d’un ensemble de programmes dans le but d’encourager les métiers verts et les bonnes pratiques en matière de préservation de l’environnement, et de limiter les impacts néfastes du changement climatique.
Cette dynamique locale se trouve confortée par une société civile engagée dans ce domaine, notamment avec l’OPEMHT, qui est membre du 4C Maroc, de la Maison du climat, et qui a un statut d’observateur au sein du CCNUCC.
Le projet d’installation de panneaux solaires du siège de la Chambre régionale du commerce, d’industrie et de services Tanger Tétouan Al-Hoceima a pour objectif de couvrir les besoins en électricité de plus de quarante fonctionnaires employés et de plus de 200 visiteurs par jour.
La surface totale couverte est d’environ 2000 m2 : elle comporte 16 bureaux, deux salles de réunion, une salle de formation et des sanitaires.
Cette première phase de projet a été réalisée par un consortium qui comprend, en plus de la chambre, Azimut 360, le ministère d’énergie marocain, l’agence Catalogne d’énergie et la coopération de Treball de Catalunya.
Cette expérience réussie a permis d’éviter l’émission de 17 tonnes de CO2 au bout de quatre ans et de réaliser un gain annuel en matière d'optimisation de la consommation de l'énergie électrique.
Il est prévu de poursuivre ce projet à partir de janvier 2019 afin de généraliser l'utilisation des panneaux solaires pour générer l'énergie nécessaire pour chauffer l'eau sanitaire. Le projet prévoit l'installation de dispositifs sur 14 bâtiments : administrations, centres culturels, bibliothèques... Il est envisagé de réduire la facture électrique de la commune, de faire baisser les émissions de CO2 et de sensibiliser les citoyens et les entreprises pour initier des actions en faveur du développement durable et de la lutte contre les effets du changement climatique.

Principaux résultats obtenus

Ce projet a permis de promouvoir le secteur des énergies renouvelables dans la région Tanger-Tétouan, de réaliser un transfert de technologie et de connaissances en énergie renouvelable ; d’optimiser la facture énergétique d’un établissement public ; de créer une coopérative de services énergétiques et de diminuer les émissions de GES.