Un monde vert pour une protection durable

Bénin

2017
Jeunes (moins de 35 ans, en individuel ou en groupe)
Bénin

Abomey-Calavi

Période de réalisation de l'initiative

du 03/2015 au 12/2017

Description de l'initiative

Nous assistons à un changement climatique sans précédent et les déboisements abusifs d’arbres susceptibles de conserver notre biodiversité ne font qu’aggraver la situation.
Ces déboisements abusifs, pratiqués au Bénin, accentuent les effets négatifs des changements climatiques. Des projets de reboisement existent mais ils sont souvent faits avec des essences forestières telles que le Gmelina arborea (Teck blanc) ou le Tectona grandis (Teck). Après leur croissance, ces arbres sont exploités par les populations riveraines pour en faire du bois d’œuvre ou du bois de feu. Cela entraîne la disparition du couvert forestier et une dégradation probable des sols.
Il nous semble qu’une façon de lutter contre les effets des changements climatiques est de changer les habitudes en termes de reboisement et d’opter pour un reboisement avec des essences à longue durée de vie, dont le bois ne sera pas exploité à des fins énergétiques mais qui contribueront à la conservation de la biodiversité et à l’adaptation aux changements climatiques. Ainsi est-il proposé, pour contribuer à un reboisement massif et durable, de créer des plantations de cacaoyers.
Ces arbres, qui ont une durée de vie de plus de 50 ans, disposent d’un feuillage important. Ils contribuent notamment à l’absorption de gaz à effet de serre, à la prévention de l’érosion éolienne, à la protection des sols contre l’érosion hydrique et à l’amélioration de la fertilité des sols (les feuilles du cacaoyer, en se décomposant, restaurent la fertilité du sol).
L’intensification de cette culture permet de créer des forêts artificielles, avec une contribution à la lutte contre les changements climatique.
Les objectifs de l’initiative sont les suivants :
- contribuer à la lutte contre les effets des changements climatiques ;
- emblaver plusieurs hectares de cacaoyers dans des zones favorables à cette culture ;
- créer un couvert végétatif très important.
L’initiative consiste à vulgariser la plantation de cacaoyers auprès des producteurs intéressés en les informant sur l’intérêt de cette activité, tant sur le plan environnemental qu’économique. La production de fèves de cacao permet en effet de disposer de revenus durables.
Ainsi, des coopératives ou des groupements des femmes sont créés dans des zones favorables à l’implantation de cacaoyères. Il s’agit d’appuyer ces groupes pour la création et le suivi de pépinières pour produire de jeunes plants de cacaoyers, d’informer les populations sur les impacts positifs de la culture du cacao dans la lutte contre les effets négatifs des changements climatiques et sur les autres intérêts que présentent les plantations de cacao. Une formation de ces coopératives ou groupements sur la transformation du cacao en plusieurs sous-produits sera, à l’avenir, un autre volet de l’initiative.
Un couvert forestier dense garantit des pluies effectives et régulières. Aussi tous les acteurs, en particulier les mairies et les organismes d’éducation à l’environnement, doivent contribuer à la sensibilisation des jeunes des écoles, collèges et lycées. Cette sensibilisation est un volet très important de l’initiative. A cette fin, des visites guidées dans des plantations de cacaoyers déjà existantes sont organisées. Il est aussi fait recours aux media : un reportage sur la chaîne de télévision BB24 du Bénin a permis de promouvoir la filière et de faire connaître l’initiative en mettant l’accent sur sa contribution en relation avec la question des changement climatiques.

Principaux résultats obtenus

- captation de gaz à effet de serre grâce aux plantations pérennes
- ralentissement de la déforestation
- génération de revenus pour les producteurs qui sont ainsi enclins à protéger l’environnement forestier